Le kiwi arctique ‘September Sun’ (actinidia kolomikta), d’origine russe et de rusticité subarctique, est choisie pour sa coloration panachée attrayante, avec des touches de crème puis de rose aparaissant en été dans un feuillage luxuriant, à son meilleur s’il passe à l’ombre aux heures chaudes, situation permettant de maintenir l’humidité dont la plante a besoin pour irriguer ses fruits, espérant aussi retarder son éveil printannier mettant en péril une feuillaison et une floraison parfois pressées. Cette floraison en meringues au parfum de tarte au citron dure une vingtaine de jours. Variété femelle pollinisée par le mâle ‘Pasha’. 1 mâle pollinise 4 femelles du même rang, la plus éloignée à 5 mètres maximum.

Ce sont elles, dès la deuxième année, qui porteront les fruits et les laisseront tomber lorsque bien mûrs. Récoltez-les un peu avant maturité si vous craignez les chapardeurs et faites-les mûrir à l’abri des regards. Réfrigérés, ils mûriront lentement, longtemps. Déshydratés, ils atteignent un taux de sucre déraisonnable. Mais vous aurez du mal à ne pas savourer frais et entiers, comme de gros raisins verts à peau lisse, ces bonbons juteux qui fondent dans une bouche sirupeuse, brisant des records de vitamines C. Après l’avoir guidé vers un support autour duquel s’enrouler, la taille de production est la seule intervention nécessaire pour optimiser la production des kiwis, le kiwi ne craignant aucune maladie. Ayant fait son chemin à travers des forêts de conifères, il peut croître à l’ombre, confortable en terres acides longeant les rives humides.

Moins prolifique que le kiwi de Sibérie (actinidia arguta), le kiwi arctique (actinidia kolomikta) gagne cependant la compétition pour ce qui est de la précocité de récolte (dès la 2e année au lieu de la 7e), pour sa magnifique coloration trois couleurs, pour sa rusticité supérieure et légendaire (survivant aux hivers dans le haut d’une colonne végétale exposée aux vents sans couvert neigeux), pour sa vigueur réduite nécessitant moins de taille, ainsi que pour sa capacité à fructifier à mi-ombre. Pour toutes ces raisons, le kiwi arctique nous paraît plus intéressant pour votre aménagement paysager comestible que le kiwi de Sibérie. Cependant, si vous avez des visées commerciales, de la patience (7 ans, c’est parfois long) et un climat avantageux, notez bien que le celui de Sibérie peut produire jusqu’à 10 fois plus. Longévité : 100 ans.