En plus d’un feuillage persistant aux tons bleutés, ce le pin de Corée (Pinus koraiensis) industriellement cultivé en Chine ressemble visuellement à notre pin blanc du Québec. Particulièrement acclimaté aux rigueurs de nos hivers, et aux sols acides, secs et pauvres, n’ayant aucune sensibilité connue aux maladies ou insectes, ce conifère offre le meilleur potentiel nourricier avec les plus gros pignons de toutes les espèces de pin. C’est le plus cultivé pour sa production, troquée dès la préhistoire, dit-on!

Un ombrage léger, les deux premières années, lui évitent la brûlure. Les 5 premières années, la croissance se fera au ralenti, puis, après un autre 5 ans d’attente, parfois plus, parfois moins, vous ramasserez vos premières cocottes tombées au sol vers octobre. Vous n’aurez pas à escalader les 30 mètres de hauteur pour mettre la main sur ces cônes résineux, renfermant une moyenne de 120 pignons à extraire avec des gants. Vous découvrirez les noix de la grosseur d’une pistache.

L’arbre est partiellement autofécond. Une pollinisation croisée avec un autre spécimen augmentera les rendements. Riche en protéines et en huile, les noix de pin dont le soupçon d’amertume équilibre à merveille les baklavas au miel, sont incontournables dans le pesto génois. L’arôme résineux se combine fréquemment à des raisins secs, que ce soit en salade, en tajine ou simplement rôtis pour ajouter du croquant. Ils parfument même le thé tunisien. Vous pourirez aussi profiter de leur texture farineuse pour épaissir et donner de la saveur à toutes sortes de préparations, comme la crème de pignons.